Samedi soir, c’est la fête... je sors ma grosse casserole et j’y mets 500g (puisque je projette de teindre 500g de laine) de pelure d’oignon (ça fait du volume !) et je couvre d’eau froide.
Dimanche matin, c’est la messe... je mets le feu sous mon chaudron. Quand ça bout, je baisse le feu et je laisse mijoter une heure. Ensuite, je laisse un peu refroidir avant de filtrer. J’obtiens deux seaux d’un bain un peu orangé que je mets de côté.
Dans une marmite un peu plus petite, je verse dix litres d’eau tiède et j’ajoute 50g de crème de tartre, 100g d’alun et 55g de carbonate de soude. Le dernier ingrédient crée une certaine effervescence, j’y vais doucement. J’immerge mon tissu à teindre et j’allume le feu. Je laisse bouillir à petit feu pendant deux heures et j’arrête tout. Le textile reste dans le bain jusqu’à complet refroidissement. Le tout en remuant souvent, bien sûr.
Reste à mettre à sécher, à plat pour que la laine ne s’étire pas.
Mercredi, les molécules de mordant et les molécules du textile ont eu le temps de faire connaissance... je sors ma casserole et je filtre mes deux seaux qui, eux, se sont oxydés au contact de l’air. J’immerge mon tissu dans le bain froid, et j’allume le feu. A ébullition, je laisse mijoter une heure. Le textile reste dans le bain jusqu’à complet refroidissement. Le tout en remuant souvent, bien sûr.
Jeudi, je rince et je mets assécher, toujours à plat. La couleur sera plus stable si le séchage est lent.
Je fais un essai sur un vêtement pour moi car la teinture à la pelure d’oignon est réputée « petit teint ». J’ai teint un morceau témoin et j’ai l’intention de compter le nombre de lavages que je ferai subir au vêtement, et de le comparer au témoin... le travail n’est donc pas fini !